Note sur le Kosovo
En 2009, l’année ou je suis allé au Kosovo (ça change vite, la bas...), j’ai pris un bus de Serbie jusqu’a Kosovska Mitrovica (ville mi-serbe mi-albanaise et donc sorte de point de contact). La, on arrive dans une rue banale. Il faut, pour aller à Priština, descendre cette rue, traverser un pont gardé par la KFOR (française) et continuer jusqu'à une place avec une mosquée et un rond-point. La, il y a un arrêt de bus ou passent tous les bus de la gare routière (apparemment située loin, en pleins champs). Comme les bus s’arrêtent tôt (vers 18h…), il y a des gens qui attendent des combis et ils vous demanderons sûrement ou vous voulez aller, car plus le combi est plein, moins le chauffeur exige d’argent. C’est une bonne solution, largement plus économique que le taxi, même si pas très rassurante au premier abord (1,5 euro pour Priština). Il y a autrement des bus Belgrade-Priština, dans les deux sens, mais ils sont plus rares que ceux pour Mitrovica.
Aller au Kosovo, ça ne craint absolument rien, les gens sont très gentils, toujours près a aider, et l’impressionnante présence militaire internationale empêche des explosions de violence. Le Kosovo est un pays européen, parfois un peu défoncé, certes, mais très proche des autres Etats balkaniques et tout le monde veut donner une autre image du pays que celle de la guerre.
A propos de la langue serbe, je pense qu’il faut éviter de la pratiquer, et sinon, demander la permission a l’interlocuteur. Les gens de plus de 30-40 ans savent normalement le parler. Sinon, à Priština, tout le monde parle anglais. Cela dit, je n’ai jamais eu de problèmes et cela a même été très utile car les gens voient très rarement des touristes et sont souvent venus vers moi pour discuter.
Pour finir, un mot sur les passeports. Lorsqu’on entre au Kosovo par la Macédoine, l’Albanie et le Monténégro, les douaniers taponnent parfois le passeport et cela peut causer des problèmes en rentrant en Serbie. De plus, en entrant par ses pays-la, il est ensuite impossible de franchir la frontière Kosovo-Serbie, il faut refaire le chemin en sens inverse. Par contre, en entrant par la Serbie, et particulièrement par les zones kosovares peuplées de Serbes, la douane ressemble plus a contrôle de police, sans drapeaux ni panneaux, et les passeports ne sont que parfois contrôlés, et en tous cas, jamais timbrés.